Carter est né de parents jeunes, très jeunes. En fait, il était un accident. Et ses deux parents, ne sachant plus quoi faire, l'ont donné à une famille, en échange de 50 000$.
Carter ne connut même pas ses parents biologiques, et de plus, la famille où il était ne cassait pas des barres non plus. Le père de famille était du genre tirant; en dehors du travail, il n'y avait que son lit et sa télé qui existait. Mais la mère, elle, était tout le contraire de son mari. Elle s'était battue, corps et âmes pour avoir Carter. C'est pourquoi elle n'aurait jamais pu être capable de laisser tomber son fils. Et prendre sa défense dans les sujets délicats lui valaient des coups de la part de son mari. Et ça, à partir d'un certain âge, Carter ne l'a plus supporté. Pire, il a riposté.

Son père détestait qu'on lui tienne tête, donc, c'était souvent la guerre entre les deux hommes.
Mais un jour, cela dégénéra. Epuisée des coups qu'elle avait reçu de son mari, la mère du beau brun décéda. Depuis ce jour, Carter s'est senti délaissé. Il n'avait pas de père, plus de mère. A part son meilleur ami, Enzo, qu'il avait connu en France.
Il quitta alors sa maison définitivement sans rien dire à son père, qui ne se cassa pas non plus une épaule pour le retenir. Il partit avec Enzo, en colocations. De plus, les deux se consacraient énormément au basket, qu'ils pratiquaient depuis l'âge de sept ans. Ce n'était pas en club, mais plutôt du basket de rue. Ils apprirent le basket en regardant les plus grands jouer. Et durant les années, ils devinrent de bons éléments. Tellement, que l'entraîneur de l'équipe de basket du collège les exigea aussitôt dans son équipe. Là, commença la route vers la gloire.
Enfin, ils avaient de quoi vivre, car les magazines étaient à droite à gauche pour avoir une interview d'eux. Mais le magazine retenu, était un magazine américain, qui promettait de projeter l'interview à travers tout le pays.
Après avoir fait leurs études au lycée le plus fameux de Paris, ils quittèrent le pays pour aller vivre à Sydney. Pour se consacrer d'avantage à leurs études, ils préférèrent oublier le basket.
Inutile de vous dire que tous ceux qui les admiraient étaient déçus. Surtout en France.
Carter avait entendu parler d'une jeune fille, qui était, paraît-il, l'admirait depuis 3 ans grâce au magazine. Mais elle l'avait principalement rencontré via Facebook. Il se trouve que le hasard fait bien les choses, car cette jeune fille a déménagé à Sydney afin de retrouver sa meilleure amie, sans savoir qu'il se trouvait lui aussi dans la même ville. Curieux de la connaître, il fit quelque recherche sur elle au sein du lycée. Et la première fois qu'il la vit vraiment, ne serait-ce qu'une seconde, elle ne lui a pas déplu bien au contraire, elle semblait forte et sur d’elle, et ça ce fut la chose que Carter avait préféré chez elle dès le premier regard.

Un soir d'orage alors que Carter était assis sur les gradins d'un vieux terrain de basket, seul. Il pleuvait fort, et la foudre tombait de partout. Difficile de trouver du silence avec les tonnerres qui grondaient par ci par là.
Mais il entendit, ce soir-là, cette jeune fille crier. Les souvenirs de son enfance lui remontant en tête, il n'hésita pas une seconde et sauta des gradins pour quitter le terrain. Il retourna dans la rue lorsqu'il vit la jeune fille en question courir sous la pluie, c’était elle, à qui il pensait de plus en plus. Il détourna le regard et remarqua qu'un fou lui courrait après et qu’une fois fait il l’avait attrapé par les cheveux pour la calmer, puis il lui donna un coup de poing. Frappé par cette image, Carter se précipita vers les deux.

agresseur – Reste la !
mandy – Lâche moi !
agresseur - Non non non. Tu vas venir avec moi.
mandy – Crève !!!!

Carter arriva à hauteur du fou et, sans l'ombre d'un doute, il se jeta sur lui et le frappa au visage. Il tomba à terre, un peu étonné quand même. Il regarda Carter et lui demanda

agresseur - T'en veux aussi?
carter - C'est toi qui vas en avoir mon gars.

Et sur ces mots, il lui donna un coup de pied dans le ventre. Le fou s'étouffa alors en posant sa main sur son ventre. Le beau brun se retourna pour apercevoir la victime, Mandy, mais elle n'était plus là. Heureusement, un flash éclaira la rue pour qu'il puisse la voir en train de fuir. Il courut alors après elle et lui attrapa l'avant bras, pour la rassurer. Mais il se prit une gifle. Lorsque Mandy reconnut le visage de son sauveur, elle fut déjà étonnée, car c'était celui qu'elle admirait depuis déjà 3 ans. Elle ne savait pas quoi lui dire, en réalité elle le fixa dans les yeux pendant plusieurs secondes

mandy – Je … Désolé

Elle partit aussitôt. Mais ce qui avait blessé Carter, c'était de la voir, elle, blesser. Elle saignait de l'arcade, et le sang avait tracé sa route sur son visage en laissant une plaie ouverte de quelque centimètre. Cette image restera dans la mémoire du jeune homme. Jusqu'à la retrouver au lycée le lendemain et les jours suivants. Lui parler, c'est ce qu'il voulait le plus au monde. Il en avait besoin. Besoin de savoir qu’elle allait bien, qu’elle ne se ferait plus attaquer en ville et si pour cela il fallait qui reste jour et nuit avec elle alors il le ferait.